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Symbole des Apôtres
Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,
créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,
est né de la vierge Marie,
a souffert sous Ponce-Pilate,
été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts
est monté aux cieux,
est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,
d’où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l’Esprit Saint,
à la Sainte Eglise catholique,
à la communion des saints,
à la rémission des péchés,
à la résurrection de la chair
à la vie éternelle.
Amen.
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La traduction reproduite ici est celle qui figure dans le recueil « Ensemble », recueil œcuménique de chants et de prières publié par Réveil publications – Bayard sous les auspices du Conseil d’Eglises Chrétiennes en France (CECEF).
Doit-on dire "je crois à l'Eglise catholique" ou "je crois à l'Eglise universelle" ?
Si par "catholique", on veut dire l'Eglise qu'on appelle couramment en France l'Eglise Catholique, mais qu'en d'autres pays on appelle de façon plus précise l'Eglise Catholique Romaine, c'est évidemment inacceptable pour les orthodoxes et les protestants. Mais justement les orthodoxes souhaitent fortement qu'on emploie ici le mot "catholique". En quel sens ?
Le mot, employé dès le second siècle par l'évêque martyr saint Ignace d'Antioche pour qualifier l'Eglise, est à l'origine, en grec ancien, un adjectif dérivé de l'expression kath'holon, "selon la totalité". La totalité dont il s'agit là est, bien sûr, la totalité géographique de l'Eglise (d'où la traduction par "universelle" chez les protestants), mais c'est aussi et surtout la totalité du mystère en lequel l'Eglise a foi et autour duquel elle est unie universellement, contre toute dérive de secte. C'est sur cette dimension que les orthodoxes insistent lorsqu'ils emploient le mot. C'est bien plus tard dans l'histoire du christianisme que "catholique" en est venu à un emploi particulier qui témoigne de nos divisions en ce qu'il s'oppose à "protestant".
Le temps est donc peut-être venu de retrouver le sens originel, et dès lors pour les protestants de surmonter une réticence bien compréhensible, pour les catholiques de ne pas revendiquer l'exclusivité du terme et de s'accepter "romains".
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