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Notre Père

Notre Père
Qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui
Notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
A ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles.
Amen.


Le texte de cette prière a été enseigné à ses disciples par le Seigneur. On le trouve dans les Évangiles (Matthieu, 6, 9-13 et Luc 11, 2-4). La version utilisée dans toutes les Églises et reproduite ici est un peu différente des textes originaux: les trois dernières lignes (qu’on appelle doxologie) ne figurent dans aucun des Évangiles. Elles ont probablement été ajoutées par l'usage liturgique du Notre Père dans les premiers siècles de l'Église.

Les catholiques romains les moins jeunes se souviennent d'un temps où ils ne terminaient jamais la récitation du Notre Père par ces trois lignes de louange à Dieu : "Car c'est à Toi etc." La septième demande "mais délivre nous du Mal" terminait leur prière.

Les protestants, par contre, priaient avec cette louange. Lors de l'élaboration d'une traduction commune du Notre Père, il y a quelques décennies, on s'est mis d'accord pour l'inclure dans le texte désormais prié en commun. Elle est devenue familière aux catholiques.

Cependant, dans la messe romaine de rite latin, la liturgie élaborée au cours des siècles avait introduit à la suite du Notre Père une explicitation de la dernière demande sous la forme suivante : "Délivre-nous de tout mal, Seigneur, et donne la paix à notre temps ; par ta miséricorde, libère-nous du péché, rassure-nous devant les épreuves, en cette vie où nous espérons le bonheur que tu promets et l'avènement de Jésus Christ, notre Sauveur."

Lors de la réfection de la liturgie de la messe après le concile Vatican II, il a semblé qu'il serait dommage de faire disparaître cette belle prière, qui exprime si bien nos besoins et notre espérance. Comme elle est liée à la dernière demande du Notre Père, on ne l'en a pas séparée, et c'est seulement à sa suite qu'on a ajouté la louange "Car c'est à Toi....".

Plus récemment (2017), sur une initiative catholique, « Ne nous laisse pas entrer en tentation » a été substitué à « Ne nous soumets pas à la tentation », qui choquait pour des raisons théologiques : lorsque nous sommes tentés, ce sont nos mauvais penchants, ou le Diable, qui nous poussent au mal, mais Dieu ne pousse pas au mal. Malheureusement la nouvelle traduction se heurte à une autre objection, elle fait violence au texte authentique des Évangiles, car le verbe grec utilisé ne peut pas signifier autre chose que « ne nous conduis pas dans », comme l’atteste d’ailleurs la traduction latine traditionnelle et ne nos inducas in tentationem.

La véritable solution consisterait probablement à se rendre compte qu’au premier siècle de notre ère ni le mot grec peirasmos ni le latin tentatio n’étaient encore réduits au sens étroit de « tentation » (par le mal, par le Diable), mais signifiaient simplement « mise à l’épreuve », et Dieu dans la Bible met à l’épreuve en maint endroit son fidèle ou son peuple. Conscients de notre faiblesse, nous demandons que cela nous soit épargné. La tentation n’est qu’une des formes, non voulue par Dieu mais possible depuis la chute originelle, de ce qui nous met à l’épreuve.

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Page mise à jour en juin 2018

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